Cela fait un peu plus d’une décennie que le métier de mandataire immobilier a bénéficié d’un véritable cadre légal. Depuis, sa croissance ne cesse de progresser au fil des ans. Si la principale raison est surtout la possibilité de travailler dans l’immobilier sans nécessiter un diplôme, c’est également un métier qui garantit une totale liberté professionnelle. D’ailleurs, c’est l’aspect qui attire le plus les Français dans le mandat immobilier, c’est-à-dire être son propre patron. C’est avant toute chose, un gage réel pour trouver un réel équilibre entre sa carrière et sa vie privée.
Déjà en 2017, environ 53 % des salariés en France ont émis leur souhait de devenir travailleurs indépendants. Dans cette étude réalisée par l’ADP dès le début de l’année 2016, la frustration au travail est l’une des principales raisons à cette aspiration. Le rapport final de cette investigation mentionne que près de 24 % des travailleurs salariés subissent un stress constant. Les nouvelles organisations internes, la peur du chômage en cas de crise, la pression due à la concurrence croissante… en sont les principaux facteurs. Par ailleurs, les salariés se plaignent surtout des charges de travail trop élevées, les pressions hiérarchiques diverses, le sentiment de ne pas être récompensé dans les efforts, et surtout le manque d’autonomie professionnelle. Ce phénomène de frustration ne se cantonne pas uniquement au niveau national. En effet, le rapport indique aussi que plus de 68 % des salariés à travers toute l’Europe souffrent de ce sentiment de manque d’épanouissement professionnel. À la suite de la crise sanitaire de Covid-19, en 2021, 38 % de Français envisageraient d’embrasser une carrière entièrement en auto-entrepreneuriat. Depuis cette année, les chiffres sur le désir des professionnels de devenir indépendants ont nettement évolué, surtout chez les jeunes. 40 % des moins de 30 ans veulent évoluer en freelance, sans passer par la case salariat. Seuls 10 % ont décidé de se tourner vers l’auto-entrepreneuriat après avoir perdu leur poste.
Rejet du salariat, peur de la crise, sont autant de raisons qui poussent les Français à envisager une carrière en indépendant. 26 % des salariés estiment que ce statut ne leur permet pas d’avoir une vision claire de leur carrière, en plus des salaires jugés trop bas. Mais ce qui ressort surtout des différentes études sur le désir d’indépendance des salariés en France, c’est qu’une autonomie leur permettrait d’avoir un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. C’est aussi une manière de ne plus avoir son patron constamment « sur le dos », selon 7 % des travailleurs.
À la lumière de ces chiffres, il apparaît clairement que le travail indépendant a le vent en poupe. Être mandataire immobilier est l’un des métiers qui garantit le plus cette autonomie professionnelle tant recherchée. En effet, le professionnel est libre de fixer ses objectifs commerciaux, d’organiser ses horaires de travail et d’apporter les efforts nécessaires pour viser un salaire ciblé à l’avance. Le mandataire immobilier peut réaliser la majeure partie des activités d’un agent immobilier, mais il peut prétendre à un revenu plus conséquent en récupérant plus de parts de commissions.
Les mandataires immobiliers évoluent surtout sous le giron de réseaux de conseillers comme BL Agents. En réalité, ils ont le choix de rejoindre les agences classiques, mais actuellement, la majorité des mandataires préfèrent les réseaux pour une raison évidente de gains plus importants. En effet, ces derniers proposent au moins 60 % de rétrocession de commissions contre 50 % tout au plus chez les agences. De plus, les réseaux de mandataires couvrent davantage les régions et territoires. Ce n’était toujours pas le cas. Mais ces derniers ont réalisé la prouesse d’avoir établi un maillage géographique plus structuré en quelques années seulement.
D’une manière générale, les réseaux de mandataires observent une progression annuelle de 28 % sur le nombre de mandataires les rejoignant depuis 2016. Bien entendu, l’évolution de leur chiffre d’affaires suit également ce mouvement. En 2017, une amélioration du CA de 45 % a été observée. Ce chiffre s’est ramené à 35 % entre 2018 et 2020. Il est presque certain que ce secteur réalisera la même performance en 2021. Dans tous les cas, le nombre de mandataires immobiliers en France a pratiquement quadruplé depuis 2015. Actuellement, ils sont estimés à un peu moins de 40.000. En général, la plupart des réseaux observent une hausse importante du nombre de mandataires immobiliers qui les rejoignent d’année en année. Ils enregistrent une progression variante entre 12,3 % et 29,3 % depuis au moins l’année 2016. Chez BL Agents, nous observons quelques centaines de nouveaux mandataires qui intègrent notre réseau. Mais d’une manière plus globale, le nombre de nouveaux mandataires immobiliers a progressé de 40 % au niveau national, toujours depuis 2016. Ce chiffre correspond, notamment, à la croissance annuelle du CA de 45 % réalisé par les réseaux de conseillers immobiliers jusqu’en 2020. En tout cas, cela montre clairement que ce métier attire davantage de professionnels de tous les horizons.
Devenir mandataire immobilier est la manière la plus facile de rejoindre le secteur de l’immobilier, réputé pour être lucratif. S’il s’agit de la première raison qui pousse les aspirants mandataires à le devenir, il y a également une autre : aucun diplôme n’est requis. Par conséquent, presque tous les profils peuvent devenir mandataires immobiliers sans passer par une longue et coûteuse formation académique avant de devenir agent immobilier. Toutefois, il convient de noter que seul ce dernier peut réaliser les procédures administratives en lien avec une vente, dont la signature des compromis. Toujours est-il que le métier de mandataire immobilier peut promettre de juteux revenus à condition que l’on y apporte les efforts nécessaires.
En 2020, plus de 14 % des ventes de biens anciens en France ont été réalisées par des mandataires immobiliers, soit près de 140.000 logements. Cela montre clairement que ces nouveaux professionnels sont de plus en plus nombreux et concurrencent directement les agences sur le terrain. Selon une projection réalisée par le cabinet Xerfi, ce taux pourrait monter à 19 % en 2022 parallèlement à une progression de CA de l’ordre de 22 %.